Une troupe de soldats ordinaires fut envoyée en mission de pacification, sur une planète rebelle à l'environnement tropical extrêmement hostile. Opération standard. Le seul détail différant des autres missions était l’utilisation de drogues créées par les scientifiques de la Maison. En effet, le climat chaud et humide de la planète impliquée rendait toute activité physique extrêmement pénible, d’où l’utilisation préconisée de fortifiants musculaires, anti-fatigues et produits associés. De plus, devant opérer loin de leurs bases, ils furent fournis en drogue psychotropes leur permettant de tenir psychologiquement lorsqu’ils seront coupés du monde.
Ce qui ne devait être qu'une formalité selon les dires de l'état-major inkvine se révéla très vite pour les hommes un véritable enfer. Sans véhicules ni ravitaillement, ils avaient à se débrouiller avec le peu d'équipement fourni, à savoir des armes légères et ces produits dopants conçus pour améliorer leurs performances, pour survivre et surtout accomplir leur mission d'éradication. Les premiers temps furent tragiques et le taux de mortalité impressionnant. L’ennemi était très supérieur en nombre, extrêmement motivé et connaissait parfaitement le terrain.
Pistant leurs adversaires le jour, ils subissaient eux-mêmes mines et pièges mortels en plus d'embuscades destinées à les ralentir. La guérilla les conduisaient sans cesse où elle le voulait, dans les zones les plus difficiles, où l’armement et l’entrainement des inkvines ne leur servirait à rien. Bivouaquant la nuit, ils érigeaient en toute hâte un campement fortifié, car les assauts ne cessaient nullement avec l’obscurité. Et quand bien même une telle attaque n’avait pas lieu, la simple peur d’en subir une suffisait à interdire tout sommeil aux hommes du Baron.
Ce rythme infernal qui durait depuis des mois n'était pas surmontable pour le commun des mortels, si bien que tous finirent par devenir accrocs aux drogues, dont le stock diminuait dramatiquement. Mais l'expérience venant aussi avec le temps, ils devenaient néanmoins capables de concevoir leurs doses avec ce qu'ils trouvaient sur place, et de maîtriser un peu mieux leur addiction. Leur environnement leur fournissait de multiples opportunités de tester leurs talents de chimistes, avec des résultats variables.
| -Chef! On est à sec! -Et ça ? -Quoi, les médocs qu'on a ramassé l'aut'jour ? -Ouais, fais voir ! Enregistrement rapporté |
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C'est alors que l'escouade se métamorphosa progressivement : de chassés ils devinrent petit à petit les chasseurs qu'ils étaient censés être. Puis ils parvinrent finalement à combattre l'ennemi à armes égales, apprenant à se mouvoir aussi rapidement que lui, à se nourrir avec ce qu'ils trouvaient en chemin, sans même se reposer.
Les pisteurs guérilleros étant d’une efficacité implacable, il leur fallait à peine quelques heures, souvent moins, pour retrouver la trace de leurs adversaires. Et, s’ils parvenaient à découvrir la position précise de ceux-ci, des nuées de rebelles ne tardaient pas à converger vers les loyalistes.
Le seul moment où un Cougar pouvait arrêter de courir, c’est lorsqu’il était mort.
| “Pas le temps de rester immobile ! Réfléchis en bougeant !” Colonel Max Breeg |
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Après plusieurs années de cet aguerrissement épique, ajouté à la supériorité de l'équipement inkvine et à la ténacité provoquée par leurs décoctions, la balance pencha définitivement en faveur des hommes du Baron. Les “Cougars” furent surnommés ainsi par les rebelles eux-mêmes, les voyant ainsi les traquer sans relâche dans leurs propres repères, tel le fauve emblématique de ce territoire inhospitalier. La dernière poche de résistance annihilée, ils auraient enfin pu rentrer sous les honneurs, leur mission accomplie. Mais leur triomphe tourna court, car la terrible conséquence de cette expérience était une totale déconnection de la réalité, remplacée par une autre bien plus cruelle et sanglante.
A la fin de cette campagne victorieuse, dans leur furie destructrice, ils s'en prirent par erreur à un bataillon allié censé les relever. Il n’y eu pas de survivant.
| -Cougars à base d'opération, pensions en avoir terminé ce matin mais avons engagé et anéanti un groupe de survivants aux coordonnées 25.6.330. Problème réglé. -Ici base d'opération, ces coordonnées décrivent une position alliée, pouvez vous confirmer ? -Confirmé……bon… sinon qu'est-ce qu'on fait maintenant? On ne va pas tout de même pas rester en attente toute la journée ? Colonel Pierce Zendron à base d’opération, dernier message avant extraction planétaire |
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Ce fut la première et l’unique escouade inkvine à doper ses membres, l'expérience ne fut pas reconduite par les dirigeants ultérieurs de la Maison. Les Cougars restèrent encore en activité au service de la Baronnie, même si aucune information n’a filtrée sur les opérations qu’ils on pu effectuer par la suite. On parle de combats contre des races extraterrestres intelligentes, de guerres lointaines avec d’autres Maisons pour l’appropriation de territoires de la bordure. Les habituels ragots que l’on peut trouver dans une armée de métier qui n’a pas grand-chose à faire.
Ils réapparurent à la fin de la tristement célèbre bataille des Terres Sombres, où le Baron les débarqua en urgence sur Arrakis afin de combler une possible faiblesse de son armée, notamment face aux commandos ennemis. La mobilité de ceux-ci prenait régulièrement à défaut les armes de la Baronnie. Et la mobilité, c’était la spécialité des Cougars.
L'escouade en profita pour recruter sur place des Mentats déjà pervertis par l'épice et supportant plutôt bien les greffes de nanotechnologie. Elle s'adapta rapidement à ces nouveaux environnements et adversaires, pourtant fort différents de ceux qu’ils avaient connus dans le passé. Et cette fois ils avaient à disposition des véhicules de toutes sortes, privilégiant les plus rapides car ils savent que la vitesse est une simple question de survie.
Les Cougars sont composés de deux sections :
La SAS ou Section d'Assaut Spécial :
Cette section rassemble les membres et clones les plus rapides, élites de l'escouade et de l’armée baronnique. C'est un honneur que d'intégrer la SAS et seuls les meilleurs peuvent l'espérer. Leur façon d'opérer est simple : aller le plus rapidement possible au contact de l'ennemi, par tous les moyens, de manière directe ou par surprise, le fixer et sécuriser un périmètre pour le déploiement de la deuxième section.
La SAP ou Section d'Appui Parachuté :
Cette section se compose des éléments lourds et les troupes de soutien de l'escouade. Blindés, véhicules de ravitaillement, mécaniciens, médecins…Tout ce qui est trop lent ou trop précieux pour être mis en première ligne. Elle est généralement parachutée dans un second temps pour accroître la puissance de feu de la première section et consolider les positions acquises. Généralement elle permet de fixer à son tour l’adversaire pendant que les SAS manœuvrent pour trouver un meilleur angle d’approche.
L'émetteur physiologique Holtzman
Cette technologie fonctionne par l'intermédiaire de puces électroniques, faisant office de récepteurs, implantées dans les muscles des combattants et pilotes recrutés. L'émetteur envoie des sortes d'impulsions électromagnétiques par un moyen inconnu des scientifiques actuels de la Maison.
A moins qu’ils n'aient été obligés de passer cela sous silence.
L'effet produit boosterait leurs aptitudes physiques et leurs performances en accentuant certains effets des drogues ingérées et en diminuant d’autres. Par exemple les membres de l’escouade sont des insomniaques notoires, alors que les effets habituels liés à l’effet de « manque » semblent (dans une certaine mesure) atténués.
Cet objet aurait été fabriqué l'illustre savant, auteur de nombreuses autres technologies encore utilisées de nos jours, la plus commune étant le célèbre bouclier du même nom.
Ses différentes théories n’ont pas toute reçue d’applications concrètes, mais les laboratoires ayant la chance de disposer d’une ou plusieurs d’entre elles y travaillent sans relâche.
Il n'y a pas d’autres exemplaires connu et son schéma de construction a été perdu ou détruit, selon des sources officielles. La façon dont les Cougars auraient obtenu cette précieuse (et mystérieuse) technologie est classée secrète.